Intervention de Rieser

Infections urinaires à répétition chez la femme

Chez les patientes qui font des infections urinaires à répétitions (plus de 4/an), avec un lien évident ou non avec les rapports sexuels, sans pathologie associée (calcul, polype, prolapsus, sécheresse vaginale, diverticule urétral, etc.…), il existe des solutions. La première chose à faire est de respecter les règles hygiéno-diététiques classiques à savoir : boire abondamment, uriner régulièrement et éviter ainsi de se retenir longtemps, éviter la constipation, s’essuyer d’avant en arrière après être aller à la selle, avoir une hygiène intime correcte, ni trop souvent ni pas assez, avec un savon à pH neutre, éviter les vêtements trop serrés, sous vêtements plutôt en coton pour éviter la macération, aller aux toilettes après un rapport sexuel, la prise de cranberries est également recommandée

Si malgré ces mesures, les infections persistent, on peut, soit proposer une intervention de Rieser, soit proposer un traitement séquentiel d’antibiotique qui consiste à prendre des petites doses d’antibiotiques (pas de protocole standardisé) pour une durée de 3 à 6 mois. Ce traitement séquentiel permettra de ne pas faire d’infection tout le temps de la prise d’antibiotique, de ne pas avoir les effets secondaires des antibiotiques en particulier en termes de mycose et de troubles digestifs, et de limiter le risque de résistances des bactéries aux antibiotiques. Evidemment, il ne s’agit que d’un traitement préventif, qui ne permet pas la guérison la plupart du temps, car l’étiologie, qui est locale, le plus souvent, dans le cas d’une femme jeune, n’a pas été traitée. Les infections reviennent souvent à l’arrêt du traitement.

L’intervention chirurgicale

Concernant l’intervention de Rieser, il s’agit d’une intervention chirurgicale simple qui peut permettre une guérison totale ou partielle dans 70 à 80% des cas en ambulatoire. Elle se fait en trois temps, à savoir : une section des brides hyménéales, une électrocoagulation des glandes para urétrales et une méatotomie ou méatoplastie urétrale.

Enfin, la grossesse, et surtout l’accouchement par voies naturelles, permet souvent une diminution du nombre des infections urinaires péri-coïtales.