Cure de prolapsus par promonto fixation coelioscopique

En cas de prolapsus de vessie et du rectum, on proposera le plus souvent une promontofixation anterieure et posterieure par voie coelioscopique. Cette intervention, par voie cœlioscopique, se déroule sans ouverture large de l’abdomen.

 

On réalise alors de petites incisions où sont introduits des trocarts dans lesquels passeront l’optique et les instruments nécessaires à la réalisation de l’opération. On visualise l’intervention grâce à une caméra positionnée sur l’optique.

 

Elle consiste à aller fixer le rectum et la vessie à l’aide d’une bandelette (ou prothèse). La (les) prothèse (s) est (sont) ensuite fixée(s) à un ligament très solide situé en avant de la colonne vertébrale en avant du sacrum.

 

L’avantage de cette technique est qu’elle permet une prise en charge simultanée d’une atteinte uro-génitale et digestive, et que le risque de récidive post opératoire est très faible. En revanche, elle impose une anesthésie générale et aggrave souvent une constipation déjà présente.

  • bandelette antérieure entre la vessie et le vagin (cure de cystocèle), suspendant le col utérin ou le fond vaginal ;
  • associée ou non à une bandelette postérieure disposée entre le rectum et le vagin, fixée sur les muscles du petit bassin (muscles élévateurs de l’anus) et barrant ainsi la route à la rectocèle et à l’élytrocèle ;
  • La partie supérieure de chaque bandelette est fixée au promontoire au niveau d’un ligament situé en avant de la colonne vertébrale.

 

Chaque bandelette est maintenue en place par des sutures (fils), puis est ensuite colonisée par des cellules (fibroblastes) de manière à être incorporée dans les tissus et les renforcer. Le délai pour obtenir une certaine solidité est de 3 à 6 semaines.

 

Complications de l’intervention

Dans la majorité des cas, l’intervention qui vous est proposée se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques et complications décrits ci-dessous :

 

Les complications directement en relation avec l’intervention sont rares, mais possibles :

  • Plaie de vessie : Une ouverture accidentelle de la vessie peut survenir au cours de sa dissection. Le risque est plus fréquent si vous avez déjà été opérée, ce qui rend la dissection plus difficile. Cette plaie peut même interrompre le déroulement de l’intervention. La sonde vésicale peut alors être conservée plus longtemps, selon l’avis du chirurgien.
  • Plaie du vagin : Le risque est plus important si vous avez ou avez eu une ablation de l’utérus. L’ouverture du vagin peut compromettre la mise en place d’une prothèse.
  • Plaie de l’uretère : Elle est exceptionnelle et nécessite un geste de réparation avec la mise en place d’une sonde interne temporaire.
  • Plaie du rectum : Elle est exceptionnelle et implique une réparation immédiate. L’ouverture du rectum compromet la mise en place d’une prothèse.
  • Hémorragie – Hématome : Cette complication est rare et nécessite exceptionnellement une ré-intervention ou une transfusion.
  • Douleurs : Les douleurs sont le plus souvent modérées après l’intervention. Des douleurs persistantes sont exceptionnelles à distance de l’intervention.
  • Troubles mictionnels : Dans certains cas, une incontinence urinaire à l’effort peut apparaître dans les suites opératoires et peut nécessiter ultérieurement une intervention complémentaire. L’apparition dans les suites opératoires d’envies fréquentes ou urgentes d’uriner n’est pas rare. Si celles-ci existaient en préopératoire, elles peuvent persister après l’intervention, même après la remise en place de votre vessie. Des difficultés importantes pour uriner peuvent aussi survenir, nécessitant de reposer une sonde dans la vessie ou de vous apprendre à réaliser temporairement des sondages plusieurs fois par jour.
  • Troubles digestifs et difficultés d’exonération : Le traitement chirurgical peut aussi entraîner une aggravation ou l’apparition de troubles digestifs. Ces symptômes peuvent disparaissent avec un traitement adapté. Une occlusion intestinale peut être due à des adhérences de l’intestin dans la cavité abdominale. Une ré-intervention est souvent nécessaire.
  • Altération de la qualité des rapports sexuels : En replaçant en bonne position les organes descendus, l’intervention permet le plus souvent d’améliorer votre sexualité. En revanche, la qualité des rapports peut être rarement altérée par des douleurs, des problèmes de lubrification vaginale. Un traitement peut vous être prescrit pour améliorer ces phénomènes locaux.
  • Migration/Infection du tissu de renfort (implant prothétique) : Les prothèses sont conçues pour être parfaitement tolérées et permettre une cicatrisation rapide. Exceptionnellement, une exposition de la prothèse au travers du vagin peut survenir. Elle peut apparaître tardivement, des années après la pose. Elle est souvent asymptomatique, mais peut parfois entraîner des écoulements vaginaux et une infection de la prothèse. Une ré-intervention peut alors être nécessaire pour retirer partiellement ou en totalité cette prothèse. La migration de la prothèse peut aussi exceptionnellement se faire vers la vessie et le rectum. Elle nécessite une ré intervention pour l’enlever.
  • Fistule : Une fistule est une communication anormale entre deux organes creux. Elle peut exceptionnellement compliquer l’intervention, surtout chez les patientes multi opérées. Elle peut concerner l’urètre, la vessie, l’uretère, le vagin ou le rectum.

 

Le résultat anatomique et fonctionnel est le plus souvent bon à long terme. Il ne peut cependant être garanti.

 

Les cas de récidive du prolapsus

La récidive du prolapsus est toujours possible, liée à de nombreux facteurs (surpoids, toux chronique, altération de la muqueuse vaginale à la ménopause, constipation, …), mais son risque est variable d’une patiente à une autre. La récidive du prolapsus ne s’accompagne pas systématiquement de la réapparition des symptômes urinaires, sexuels ou digestifs.

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